Musique vocale
Shéhérazade
3 mélodies pour soprano et orchestre sur des poèmes de Tristan Klingsor
1903
Asie
La Flûte enchantée
L’Indifférent
A nouveau placé sous le signe du merveilleux, elle confirme la veine féérique qui s’insinue dans l’univers musical de Ravel.
Sylvain Ledda
Karine Deshayes, mezzo-soprano
Orchestre National de France dirigé par Emmanuel Krivine
Histoires naturelles
5 mélodies sur des poèmes de Jules Renard
1906
Le Paon
Le Grillon
Le Cygne
Le Martin-pêcheur
La Pintade
C’était tenter le diable que de proposer aux mélomanes austères qui formaient le public de la Société nationale, le bestiaire tendre et narquois des Histoires naturelles.
Roland-Manuel
Stéphane Degout, baryton
Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Barbara Hannigan
L’Heure espagnole
Opéra sur un livret de Franc-Nohain
1907
Le pittoresque de cette fable métallique reste surtout une nouvelle exploration orchestrale, volontairement molsonnante grâce à des effets de distanciation, voire de distorsion entre la partition et le texte chanté, entre les attentes d’un vaudeville et la manière systématique qu’à Ravel d’en désamorcer les ressorts.
Sylvain Ledda
Yann Beuron, Gonzalve
Jean-Paul Fouchecourt, Torquemada
Franck Ferrari, Ramiro
Alain Vernhes, Don Iñigo Gomez
Orchestre de l’Opéra National de Paris dirigé par Seiji Ozawa
Trois poèmes de Mallarmé
3 mélodies sur des poèmes de Mallarmé pour soprano, deux flûtes, deux clarinettes, piano et quatuor à cordes
1913
Soupir
Placet futile
Surgi de la croupe et du bond
L’année 1913 voit la composition des Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé, une œuvre qui confirme l’intérêt croissant de Ravel pour un style plus abstrait et allusif. Ces mises en musique sont très éloignées des mélodies plus ouvertement expressives de sa période antérieure. Ici, l’accent est mis sur la suggestion plutôt que sur l’affirmation directe. L’écriture pianistique est particulièrement novatrice, employant souvent des sonorités et des textures inhabituelles qui semblent émerger du tissu même de la poésie. Les lignes vocales, bien que lyriques, sont soigneusement façonnées pour suivre les contours et les nuances des vers de Mallarmé, créant un profond sentiment d’unité entre le mot et le son.
Roger Nichols
Nora Gubisch, soprano
Musiciens de l’Ensemble Intercontemporain dirigés par Alain Altinoglu
L’Enfant et les sortilèges
Opéra sur un livret de Colette
1925
Sur une suggestion de Jacques Rouché en 1916, cette « fantaisie lyrique » mettra neuf ans à voir le jour.
On ne soulignera jamais assez l’importance de L’Enfant et les Sortilèges, non seulement parmi les chefs-d’œuvre de Ravel, mais encore comme véritable confession déguisée de ses sensibilités les plus secrètes, de ses opinions, même, concernant non plus seulement l’enfance mais l’existence tout entière.
Manuel Rosenthal
Maîtrise de l’Opéra Royal de Wallonie, l’Orchestre symphonique et les élèves du département chant du conservatoire Royal de Bruxelles
Chansons madécasses
3 mélodies pour voix moyenne, flûte, violoncelle et piano sur des poèmes en prose d’Evariste Parny
1928
Nahandove
Aoua
Il est doux
Sur ces textes en prose d’un auteur du XVIIIe siècle qui n’a jamais mis les pieds à Madagascar, Ravel échafaude un recueil délicat dans lequel le dépouillement le dispute à l’érotisme : mais les protestations véhémentes que ces Madécasses suscitèrent à leur création tiennent moins à la sensualité débridée qu’à la charge violente contre le colonialisme qu’elles contiennent.
David Sanson
Stéphane Degout, baryton
Matteo Cesari, flûte
lexis Descharmes, violoncelle
Michaël Guido, piano
Don Quichotte à Dulcinée
3 mélodies pour baryton-basse et orchestre sur des poèmes de Paul Morand
1933
Chanson romanesque [guajira]
Chanson épique [zortico basque]
Chanson à boire [jota aragonesa]
Dernière œuvre de Ravel, ces trois chansons résument son humour, son goût de la vie et son attirance pour la couleur et le pittoresque ibérique.
Marie-Claire Beltrando-Patier
Gérard Souzay, baryton
Orchestre de Radio Canada dirigé par Jean Beaudet
Ces mélodies furent commandées pour un film. Ravel ne pouvant achever sa partition à temps, les producteurs firent appel à Jacques Ibert.
